Parenthèse musicale. Les premières pages du rap africain se sont écrites au Sénégal. C’est dans les années 1990 que des jeunes prennent le micro pour dénoncer les injustices qu’ils voient ou qu’ils subissent. Mais le hip-hop, comme objet de la mondialisation, porte en lui l’histoire du continent africain bien avant que les premiers groupes de rap sénégalais ne voient le jour... Voilà pourquoi découvrir le retour aux sources de cette musique urbaine – née au Bronx dans les années 1970 – dans les grandes villes ouest africaines, s’avère plus que passionnant.
La parenthèse musicale de la semaine sénégalaise est consacrée au chanteur Awadi et à sa chanson « le cri du peuple ». Ce n’est pas parce que le Sénégal est un des rares pays ouest africain qui n’a pas connu de coup d’Etat après son Indépendance, que rien n’est à redire. Le clientélisme constitue le mode de construction politique privilégié, et ce depuis 50 ans. C’est que dénonce Awadi dans sa chanson «le cri du peuple». Peuple qui attend un réel changement lorsquʼil se rend aux urnes, mais qui continue de voir se creuser davantage les inégalités entre pauvres et riches, selon le chanteur. Avec ses mots durs : « Le président tʼoublie, oublie le président », Awadi donne le ton et appelle à la révolution.
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