Pologne et Hongrie. Deux nations, un passé similaire et un présent fondamentalement différent. Il y a d’un côté la Pologne, pays conservateur. Bien qu’aujourd’hui éteint, Jean-Paul II, leur maître à penser, continue de dicter le comportement des Varsoviens. Les églises sont pleines. On compte autant de bonnes sœurs dans les rues que de pigeons.
Politiquement, les Polonais ont décidé de faire confiance aux frères jumeaux Kaczyński et leur parti « Droit et Justice ». Grâce à eux, difficile de ne pas croiser une patrouille de police à chaque coin de rue. Se sent-on pour autant davantage en sécurité ?
Patrouille de Police à Varsovie
Plus au sud, la Hongrie a préféré le socialisme. Malgré les violents heurts d’octobre 2006 lorsque le premier ministre Gyurcsány avait avoué avoir menti au peuple, le gouvernement, seulement légèrement secoué, détient toujours le pouvoir.
Les mœurs hongroises se situent aux antipodes des polonaises. S’il est difficile de débusquer un bon restaurant, trouver un Peep-Show à son goût ne pose pas de problème. N’a-t-on rien de mieux à proposer aux touristes ?
On trouve plus de Peep-Show à Budapest que de cafés standards...
Les pauvres diables hongrois, eux, préfèrent rester à l’extérieur des Peep-Shows en s’entassant sur les perrons de Budapest pour préparer leur nuit. La journée, ils se chamaillent les restes les plus juteux parmi les détritus. La misère polonaise, plus discrète, se contente de décuver dans les parcs publics.
Vagabond varsovien
Alors que choisir ? Dictature religieuse ou laisser-aller charnel ? Peste ou choléra ?
Une chose est sûre, le communisme a été une faillite totale: sociale, économique, écologique et humaine.
Ce qui est surprenant, c'est que l'on trouve encore, en Suisse commme ailleurs, des parties d'extrême gauche.
"Celui qui ne connait pas l'histoire est condamné à la revivre.", disait Karl Marx. Peut-on souhaiter tant de mal?
Rédigé par : Patrick | lundi 13 août 2007 à 11h38
Avez-vous interviewé des victimes de la soi-disant"dictature religieuse"? leur témoignage aurait pu donner du poids à vos affirmations un peu trop hâtives!Vivant dans un pays à tradition démocratique datant de quelques siècles, vous n'avez probablement pas connu la dictature, le goulag, les chambres à gaz, la torture, la disparition de personnes pour délit d'opinion....En tout cas les polonais, comme tous les habitants de l'ex-bloc soviétique, savent ce qu'ils doivent à Carol Woytila, qui a oeuvré pacifiquement pour la chute du communisme. Si les églises sont pleines cela reflète plus la foi des polonais que la "dictature de l'église" que vous n'avez pas vraiment illustré ou mis en évidence. Par contre, sous le communisme, les catholiques étaient persécutés dans de nombreux pays communistes.
A ma connaissance, la similarité entre la Pologne et la Hongrie consiste surtout dans le fait d'avoir été du mauvais côté de l'europe, ce qui les a fait tomber dans le bloc soviétique. Leurs histoires sont forts différentes me semble-t-il.
Quant aux vagabonds, il n'y en avait pas à l'époque communiste. J'en ai surtout vu dans les pays tels que les USA (ils sont en général très nombreux dans la 5ème avenue) ou autres pays ayant passé au capitalisme de manière abrupte. Le témoignage du vagabond varsovien aurait pu nous éclairer d'avantage que sa photo! photo qui aurait pu être prise sous les ponts de Paris.
Rédigé par : | lundi 13 août 2007 à 12h57
Vous vous demandez quelle loi vous avez violé.
Alors je vais vous dire laquelle à mon avis: la loi fondamentale de l'humanité qui consiste à respecter autrui.
Rédigé par : irish lady | lundi 13 août 2007 à 14h09
Chère Irish Lady (car tu as oublié de signer ton post de 12h57),
Je te remercie tout d'abord de tes commentaires qui permettent d'aborder le débat.
Pour répondre à ta première question, j'ai effectivement discuté avec une victime de la dictature catholique. Non pas à Varsovie, mais hier soir à Vienne. Le pauvre jeune homme a dû fuir ses compatriotes homophobes. Bien qu'il vive dans une épouvantable misère à Vienne, il ne retournerait pour rien au monde en Pologne. Comme moi, il fait le malheureux raccourci de mettre cette situation sur le compte de l'Eglise. Sans-doute a-t-il tort...
Comme tu le soulignes, l'histoire de la Pologne et de la Hongrie est effectivement différente. 40 ans de communisme commun ne sont cependant pas négligeables. Je trouvais intéressant de montrer aux internautes la différence de culture 20 ans après l'effondrement soviétique. Mais un tel antagonisme est sans-doute futile...
Il n'y avait pas de vagabond à l'époque communiste ? Dans ce cas, sans-doute penses-tu que les vagabonds regrettent Moscou. Moi je l'ignore, car comme tu me le fais remarquer, je n'ai pas interrogé de clochards. Dès que j'aurai appris à communiqué en polonais avec qqn qui a bu, je le ferai.
Dans tous les cas, et comme je le dis dans le post, la misère est beaucoup plus frappante à Budapest qu'à Varsovie. Mais en mettant ce fait en évidence, je viole sans-doute la "loi fondamentale de l'humanité qui consiste à respecter autrui."
En te remerciant sincèrement une nouvelle fois de tes commentaires,
Ivan
Rédigé par : Ivan Faustinelli | lundi 13 août 2007 à 17h49
Dieu merci, au-dessus du code pénal il y a l'évangile du respect...
Rédigé par : Patrick | lundi 13 août 2007 à 22h49