Personne ne le sait ou plutôt, personne ne veut le savoir, mais la seule union qui existe dans l’UE est dans son nom. La plupart des parlementaires ne viennent pas ici pour discuter de l’avenir de l’Union Européenne ni du rôle de sa politique extérieure. Le but de leur présence est de tirer un maximum de bénéfice pour leur pays, sans se soucier du bien de la Communauté en tant qu'entité...
C’était
bien la faim, le désir de remplir la panse de sa nation. Quoi qu’il en soit, il
semblerait que les parlementaires ne soient pas là pour discuter, mais
uniquement pour exercer une opinion qu’ils se sont déjà forgés.
Ton Ivan
toujours investigateur, Faustinelli
Je ne me ferai pas l'avocat des parlementaires européens, mais il me semble que l'absentéisme au sein des parlements, quels qu'ils soient, régionaux, nationaux ou supra-nationaux, n'est pas un phénomène que l'on peut étudier uniquement à Strasbourg. Les salles de conseil sont souvent plus pleine lorsqu'il s'agit de voter que lorsqu'il s'agit de décider de l'emplacemement des virgules dans les textes de loi(s).
Sans doute qu'à vouloir légiférer sur le diamètre des crayons gris, l'intérêt démocratique finit par disparaître. Et en matière de législation massive et abondante, le parlement européen n'est en effet pas en reste.
Cela dit, cette forme de désintérêt des parlementaires européens pour le débat à l'échelle supra-nationale apporte un élément de réponse à la question que j'évoquais précédemment au sujet de l'identité européenne.
Les institutions européennes sont, sur le papier du moins, l'élément qui "fait" l'Union. Alors que doit-on penser du peu de crédit que les parlementaires, par leur absence, témoignent aux dites institutions?
Rédigé par : Jérôme | mardi 17 juillet 2007 à 15h01
En effet Jérôme, il est vrai que tout le monde était présent lorsqu'il s'agissait de voter à propos du rôle et de l'efficacité de cohésion A midi.
Ce ne fut plus le cas à 16h lorsqu'il s'agissait de voter les mesures à prendre pour les réfugiés en Irak celles concernant les droits de l'Homme bafoués en Transnystrie. Mais j'avoue le raccourci du sujet n'est pas limpide du tout...
Rédigé par : Ivan Faustinelli - Blogtrotter | mardi 17 juillet 2007 à 22h18
Ne soyons pas naïfs, en Suisse, les "Café Fédéral" et autres "zum Weissen Kreuz" sont bondés lors des séances de conseil. Ce n'est qu'au moment de toucher leurs jetons de présence que les élus se ruent dans les salles officielles.
Toutefois, il existe une identité fédérale vieille de sept ans. Et le discours politique a peut-être lieu au bistrot ou à Berne, mais il existe.
En revanche, s'il devait y avoir une identité européenne, n'est-elle pas née d'une volonté de construction commune? Des dicutions telles que la démocratie et l'état de droit ne sont-elles pas fondamentales? Rien n'est acquis. Et voter avec des oeillères nationales n'est-ce pas la fin de la construction commune?
Martin Luther disait: "Qui n'a n'a pas de chaux bâti avec de de le boue".
Rédigé par : Patrick | mardi 17 juillet 2007 à 23h51